La santé des végétaux est de plus en plus menacée car les changements climatiques et les activités humaines ont modifié les écosystèmes, réduit la biodiversité et créé de nouvelles niches dans lesquelles prolifèrent les agents phytopathogènes. D’après l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), les ravageurs et surtout les phytopathogènes peuvent détruire jusqu’à 40 % des cultures vivrières chaque année, privant ainsi des millions de personnes d’aliment, surtout celles des pays de l’Afrique subsaharienne. Les dégâts causés par ces champignons sont notoires dans le bassin du Congo. Pour réduire leurs effets, les agriculteurs ont recours aux fongicides chimiques. Cependant, leur usage s’accompagne de conséquences graves telles que l’accumulation des résidus toxiques dans les produits et la pollution de l’environnement. C’est dans ce contexte que la recherche de plantes aux propriétés pesticides, a priori plus respectueuses de l’environnement, prend tout son sens. Actuellement, certains extraits de plantes comme l’extrait de Reynoutria sachalinensis et l’huile de thym, sont enregistrés comme fongicides naturels sur le marché américain et européen. Ce projet entend donc apprécier le potentiel antifongique des extraits de quelques plantes médicinales camerounaises sur une gamme de champignons phytopathogènes, dans le but de développer des alternatives durables aux fongicides chimiques.